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Attention, ce site risque de te plaire. Une merveille, un enchantement, un must...

Le conte du Dimanche 1

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Le pouvoir de la porte noire


Il était une fois, au pays des mille et une nuits, un roi très critiqué pour ses actes de guerre. Une fois qu'il avait fait prisonniers tous ses ennemis, il les conviait dans une grande salle.

Le roi criait :

- Je vais vous donner une dernière chance. Regardez tous à droite.

Tous tournaient la tête vers une rangée de soldats armés d'arcs et de flèches, prêts à leur tirer dessus.

- Maintenant, disait le roi, regardez tous à gauche.

Dans cette direction, les prisonniers pouvaient apercevoir une gigantesque porte noire d'aspect dantesque incrustée de crânes humains sanguinolents, de mains décharnées, de morceaux de cadavre en putréfaction. Une porte d'aspect infernal... qui les faisait frissonner d'horreur.

Le roi se positionnait au centre de la salle

- Ecoutez moi tous. Que désirez-vous le plus ? Mourir transpercés par les flèches de mes archers ou bien tenter votre chance et passer le seuil de la porte noire ? Décidez-vous, je respecterai le choix de votre libre arbitre...

Tous les prisonniers adoptaient le même comportement : au moment de se décider, ils approchaient de la porte géante, lui jetait un regard tourmenté et se prononçaient en tremblant :

- Nous préférons mourir sous tes flèches !

Aucun d'entre eux n'osait ouvrir la porte, imaginant quelle insoutenable destin il trouverait là derrière.

Mais un jour, la guerre fut terminée. Et un soldat qui faisait partie autrefois du peloton d'exécution des archers, osa interroger le roi :

- Tu sais, grand roi, je me suis toujours demandé ce qu'il y avait derrière la porte noire.

Le roi répondit :

- Tu te souviens que je donnais le choix aux prisonniers ? Ils pouvaient pousser la porter ou opter pour une mort certaine. Eh bien, toi, vas ouvrir la porte noire !

Le soldat, frémissant, s'exécuta et la porte tourna sur ses énormes gonds grinçant. Un pur rayon soleil balaya le sol dallé. Alors le soldat ouvrit la porte en grand. La lumière inonda la salle. Elle provenait d'un paysage verdoyant. Le soldat vit un chemin qui montait au milieu des arbres. Et il comprit : ce chemin, c'était celui de la liberté !


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Le secret du bonheur

Conte traditionnel adapté par Paulo Coelho


Un négociant envoya son fils apprendre le secret du bonheur auprès du plus sage de tous les hommes. Le jeune garçon marcha quarante jours dans le désert avant d'arriver finalement devant un beau château, au sommet d'une montagne. C'était là que vivait le sage dont il était en quête.

Pourtant, au lieu de rencontrer un saint homme, notre héros entra dans une salle où se déployait une activité intense : des marchands entraient et sortaient, des gens bavardaient dans un coin, un petit orchestre jouait de suaves mélodies, et il y avait une table chargée des mets les plus délicieux de cette région du monde. Le sage parlait avec les uns et les autres, et le jeune homme dut patienter deux heures durant avant que ne vînt enfin son tour.

Le sage écouta attentivement le jeune homme lui expliquer le motif de sa visite, mais lui dit qu'il n'avait alors pas le temps de lui révéler le Secret du Bonheur. Et il lui suggéra de faire un tour de promenade dans le palais et de revenir le voir à deux heures de là.

"Cependant, je veux vous demander une faveur", ajouta le sage, en remettant au jeune homme une petite cuiller, dans laquelle il versa deux gouttes d'huile. "Tout au long de votre promenade, tenez cette cuillière à la main, en faisant en sorte de ne pas renverser l'huile."

Le jeune homme commença à monter et descendre les escaliers du palais, en gardant toujours les yeux fixés sur la cuiller. Au bout de deux heures, il revint en présence du sage.

"Alors, demanda celui-ci, avez-vous vu les tapisseries de Perse qui se trouvent dans ma salle à manger ? Avez-vous vu le parc que le maître des jardiniers a mis dix ans à créer ? Avez-vous remarqué les beaux parchemins de ma bibliothèque ?"

Le jeune homme, confus, dut avouer qu'il n'avait rien vu du tout. Son seul souci avait été de ne point renverser les gouttes d'huile que le sage lui avait confiées.

"Eh bien, retournez faire connaissance des merveilles de mon univers, lui dit le sage. On ne peut se fier à un homme si l'on ne connaît pas la maison qu'il habite."

Plus rassuré maintenant, le jeune homme prit la cuillère et retourna se promener dans le palais, en prêtant attention, cette fois, à toutes les oeuvres d'art qui étaient accrochées aux murs et aux plafonds. Il vit les jardins, les montagnes alentour, la délicatesse des fleurs, le raffinement avec lequel chacune des oeuvres d'art était disposée à la place qui convenait.

De retour auprès du sage, il relata de façon détaillée tout ce qu'il avait vu.
"Mais où sont les deux gouttes d'huile que je vous avais confiées ?" demanda le sage.
Le jeune homme, regardant alors la cuillère, constata qu'il les avait renversées.
"Eh bien, dit alors le sage des sages, c'est là le seul conseil que j'aie à vous donner : le Secret du Bonheur est de regarder toutes les merveilles du monde, mais sans jamais oublier les deux gouttes d'huile dans la cuillère".



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L'oisillon et le renard.

(Fable racontée par Terence Hill à Henri Fonda dans "mon nom est personne" de Sergio Leone)

Un jeune oisillon est dans son nid cui-cui… cui-cui…
Il attend que sa mère oiselle lui apporte son vermisseau cui-cui… cui-cui…
Comme sa mère tarde, cui-cui… cui-cui…
À force de s'agiter, cui-cui… il finit par tomber du nid cui-cui…
Il est là, au sol, presque nu, et commence à se peler… cui-cui… cui-cui…
Une vache vient à passer et entend ces cui-cui… cui-cui…
Ah, le pauvre oisillon mourant de froid !
Prenant pitié, elle se tourne et dépose sur le frêle animal, une bonne grosse bouse bien chaude, et s'en va son chemin, trottinant… Clic-clac… clic-clac…
Tout à coup revigoré, notre oiselet ne se tient plus de joie…!
Cui-cui… cui-cui… !! Cui-cui… cui-cui… !! Cui-cui… cui-cui… !! Cui-cui… cui-cui… !!
Maître renard maraudant dans le pré,
Aussitôt alerté ne tarde pas à trouver le jeune déplumé ;
Le tirant de son abri douillet, n'en fait qu'une bouchée… Crac-crac… crac-crac !!

Moralités =

1) C'est pas toujours ceux qui te mettent dans la merde qui te veulent le plus de mal ;
2) C'est pas toujours ceux qui te sortent de la merde qui te veulent le plus de bien ;
3) Si tu es dans la merde, ferme ta grande gueule…! Ça ne peut que t'aider…

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Les yeux de l’âme

 

Deux hommes, tous les deux sérieusement malades, occupaient la même chambre d’hôpital. Un des deux hommes pouvait s'asseoir dans son lit pendant une heure chaque après-midi afin d'évacuer les fluides de ses poumons. Son lit était à côté de la seule fenêtre de la chambre. L'autre homme devait passer des journées couché sur son dos.
      Les hommes parlaient pendant des heures. Ils parlaient de leurs épouse et famille, leur maison, leur emploi, leur participation dans le service militaire et leurs lieux de vacances favoris.

Et chaque après-midi, quand l'homme dans le lit près de la fenêtre pouvait s'asseoir, il passait le temps à décrire à son compagnon de chambre tout ce qu'il pouvait voir dehors. . L'homme dans l'autre lit commença à vivre pour ces périodes d'une heure où son monde était élargi et égayé par toutes les activités et couleurs du monde extérieur.
        De la chambre, la vue donnait sur un parc avec un beau lac. Les canards et les cygnes jouaient sur l'eau tandis que les enfants faisaient naviguer leurs bateaux modèles. Les jeunes amoureux marchaient, bras dessus bras dessous, parmi des fleurs de chaque couleur de l'arc-en-ciel. De grands arbres décoraient le paysage et une belle vue de la ville pouvait être aperçue dans la distance. Pendant que l'homme près de la fenêtre décrivait tout ceci dans le détail exquis, l'homme de l'autre côté de la chambre fermait ses yeux et imaginait la scène pittoresque.
       Lors d'un bel après-midi, l'homme près de la fenêtre décrit une parade qui passait par là. Bien que l'autre homme ne pouvait pas entendre l'orchestre, il pouvait la voir avec l’œil de son imagination tellement son compagnon la dépeignait avec des mots descriptifs.

Les jours et les semaines passèrent. Un matin, l'infirmière de jour est arrivée pour apporter l'eau pour leurs bains et trouva le corps sans vie de l'homme près de la fenêtre, qui était mort paisiblement dans son sommeil. Elle était attristée et appela les préposés pour prendre son corps. Dès qu'il sentit que le temps était approprié, l'autre homme demanda s'il pouvait être déplacé à côté de la fenêtre. L'infirmière était heureuse de le transférer et après s'être assurée qu'il était confortablement installé, elle le laissa seul.

Lentement, péniblement, il se monta vers le haut sur un coude pour jeter son premier coup d’œil dehors. Enfin il aurait la joie de le voir lui-même. Il s'étira pour se tourner lentement vers la fenêtre près du lit. Tout ce que l’œil vit, fût un mur.

L'homme demanda à l'infirmière pourquoi son compagnon de chambre décédé avait décrit de si merveilleuses choses. L'infirmière répondit que l'homme était aveugle et ne pouvait même pas voir le mur. Elle dit :

«  Peut-être, il a juste voulu vous encourager. » 

 

Il y a un bonheur énorme à rendre d'autres heureux, en dépit de nos propres situations. La peine partagée est la moitié de la douleur, mais le bonheur une fois partagé, est doublé. Si vous voulez vous sentir riche, vous n'avez qu'à compter toutes les choses que vous avez et que l'argent ne peut pas acheter.

Aujourd'hui est un cadeau, c'est pourquoi il s'appelle le présent.

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Le chercheur
(Jorge Bucay)

C’est l’histoire d’un homme que je définirai comme un chercheur…
Un chercheur est quelqu’un qui cherche, pas forcément quelqu’un qui trouve.
Ce n’est pas non plus quelqu’un qui, nécessairement sait ce qu’il cherche.
C’est simplement quelqu’un dont la vie est une quête.
Un jour, ce chercheur eut le sentiment qu’il devait se rendre dans la ville de Kammir.
Il avait appris à tenir rigoureusement compte de ces sensations qui venaient d’un endroit inconnu de lui-même. Aussi, il quitta tout et partit.
Au bout de deux jours de marche sur les chemins poudreux, il aperçu au loin Kammir.
Un peu avant d’arriver à la ville, une colline à droite du sentier attira vivement son attention.
Merveilleusement verte, elle était couverte d’arbres, de fleurs, d’oiseaux enchanteurs, et entièrement entourée d’une sorte de palissade en bois vernis.
Un portillon en bronze l’invitait à entrer. Il eut tout à coup l’impression d’oublier la ville et succomba à la tentation de se reposer un moment en ce lieu.
Le chercheur franchit le portillon et avança lentement entre les pierres blanches, qui semblaient éparpillées un peu au hasard entre les arbres.
Il laissa ses yeux se poser comme des papillons sur chaque détail de ce paradis multicolore.
Ses yeux étaient ceux d’un chercheur et, sans doute pour cette raison, il découvrit cette inscription sur l’une des pierres :

Abdul Tareg, vécut 8 ans, 6 mois et 3 jours

Il eut un léger sursaut en prenant conscience que cette pierre n’était pas une pierre ordinaire : il s’agissait d’une tombale.
Il éprouva une peine immense à la pensée qu’un si jeune enfant était enterré là.
Regardant autour de lui, l’homme se rendit compte que la pierre d’à côté portait également une inscription. Il s’approcha pour la lire :

Yamir Kalib, vécut 5 ans, 8 mois et 3 semaines

Le chercheur se sentit envahi d’une terrible émotion.
Cet endroit merveilleux était un cimetière, et chacune des pierres, une tombe.
Une à une, il entreprit de lire les pierres tombales.
Toutes portaient des inscriptions semblables : un nom et la durée de vie exacte du défunt.
Mais ce qui le plongea dans l’épouvante, ce fut de constater que celui qui avait vécu le plus longtemps avait à peine plus de onze ans… Accablé par un effroyable chagrin, il s’assit et se mit à pleurer.

Passant par là, le gardien du cimetière s’approcha. Il le regarda un moment en silence, puis lui demanda s’il pleurait un membre de sa famille.
"Non, aucun parent, dit le chercheur. Que se passe-t-il avec cette population ? Quelle chose si terrible y a-t-il dans cette ville ? Pourquoi tant d’enfants défunts enterrés en ce lieu ?
Quelle malédiction qui pèse sur ces gens et les a obligés à construire un cimetière d’enfants ?!!! "

Le vieil homme sourit et dit :
"Calmez vous. Il n’y a aucune malédiction. Ce qui se passe, c’est que nous avons ici une vieille coutume. Je vais vous raconter…
"Lorsqu’un adolescent entre dans sa quinzième année, ses parents lui font présent d’un carnet comme celui que j’ai ici, pendu à mon cou. Il est de tradition chez nous, à partir de ce moment, que chaque fois qu’on jouit intensément de quelque chose, on ouvre le carnet et on note dedans :

A gauche, ce qui a donné de la joie…
A droite, combien de temps a duré cette joie.

"Il a rencontré sa fiancée, il en est tombé amoureux. Combien de temps a duré cette immense passion et le plaisir de la connaître ? Une semaine, deux, trois semaines et demie ?
"Et ensuite… l’émotion du premier baiser, le merveilleux plaisir du premier baiser, combien de temps a-t-il duré ? La minute et demi du baiser, deux jours, une semaine ?
"Et la grossesse de sa femme, la naissance de son premier enfant ?
"Et le mariage de ses amis ?
"Et le voyage le plus désiré ?
"Et les retrouvailles avec le frère rentré d’un pays lointain ?
"Combien de temps a duré la joie donnée par ces situations ? Des heures des jours ? …

"Ainsi, notons-nous peu à peu, dans ce carnet, chaque moment dont nous jouissons… chaque moment.

"Lorsque quelqu’un meurt, nous avons coutume d’ouvrir son carnet et de faire la somme des moments de joie pour l’inscrire sur sa tombe.

"Parce que, pour nous, ce temps est le seul et véritable temps VECU."

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Le regard des autres...

Nasredine dit un jour à son fils, alors qu’il atteignait sa douzième année :
- Demain, tu viendras avec moi au marché.
Tôt le matin, ils quittèrent la maison. Nasredine s’installa sur le dos de l’âne, son fils marchant à côté de lui. A l’entrée de la place du marché, Nasredine et son fils furent l’objet de railleries acerbes :
- Regardez-moi cet homme, il n’a aucune pitié ! Il est confortablement assis sur le dos de son âne et il laisse son jeune fils marcher à pied.
Nasredine dit à son fils :
- As-tu bien entendu ? Demain tu viendras encore avec moi au marché !
Le deuxième jour, Nasredine et son fils firent le contraire de la veille : le fils monta sur le dos de l’âne et Nasredine marcha à côté de lui. A l’entrée de la place, les mêmes hommes étaient là, qui s’écrièrent
- Regardez cet enfant, il n’a aucune éducation, aucun respect envers ses parents. Il est assis tranquillement sur le dos de l’âne, alors que son père, le pauvre vieux, est obligé de marcher à pied !
Nasredine dit à son fils :
- As-tu bien entendu ? Demain tu viendras de nouveau avec moi au marché !
Le troisième jour, Nasredine et son fils sortirent de la maison à pied en tirant l’âne derrière eux, et c’est ainsi qu’ils arrivèrent sur la place. Les hommes se moquèrent d’eux :
- Regardez ces deux idiots, ils ont un âne et ils n’en profitent même pas. Ils marchent à pied sans savoir que l’âne est fait pour porter des hommes.
Nasredine dit à son fils :
- As-tu bien entendu ? Demain tu viendras avec moi au marché !
Le quatrième jour, lorsque Djeha-Hoja et son fils quittèrent la maison, ils étaient tous les deux juchés sur le dos de l’âne. A l’entrée de la place, les hommes laissèrent éclater leur indignation :
- Regardez ces deux-là, ils n’ont aucune pitié pour cette pauvre bête !
Nasredine dit à son fils :
- As-tu bien entendu ? Demain tu viendras avec moi au marché !
Le cinquième jour, Nasredine et son fils arrivèrent au marché portant l’âne sur leurs épaules. Les hommes éclatèrent de rire :
- Regardez ces deux fous, il faut les enfermer. Ce sont eux qui portent l’âne au lieu de monter sur son dos.
Et Nasredine dit à son fils ;
- As-tu bien entendu ? Quoi que tu fasses dans ta vie, les gens trouveront toujours à redire et à critiquer

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Conte Zen : Le fiancé de la princesse
 

D’après le recueil « En ramassant des feuilles de l’arbre Bodhi » du moine Thich Thanh Tu

Il était une fois un petit royaume où régnait un vieux roi respecté de ses sujets. Il n’avait pas de prince héritier et voulait chercher un fiancé pour sa fille de dix ans.

Il fit sélectionner un certain nombre d’adolescents, plus doués les uns que les autres, les réunit dans son palais et remit à chacun d’eux un sachet de graines.

L’année suivante, au jour fixé, tous les garçons apportèrent au palais les fleurs qu’ils avaient consciencieusement cultivées.

Dans la grande salle du trône parfumée de verdure, les plantes étaient magnifiques et les fleurs superbes.

Le roi et la reine passèrent lentement en revue les rangées de pots, la mine grave et soucieuse.

Soudain ils s’arrêtèrent devant un adolescent triste et timoré, qui avait les larmes aux yeux.

— Vos Majestés, dit-il, je ne comprends pas ce qui est arrivé. J’ai demandé autour de moi de la meilleure terre et des meilleurs engrais, j’ai suivi tous les bons conseils, j’ai pris le plus grand soin de vos graines, hélas rien n’a poussé. Je suis honteux d’avoir échoué, je suis venu seulement pour ne pas jeter le déshonneur sur ma famille et sur mon village.

Le roi lui annonça gentiment :

— C’est toi le fiancé de la princesse.

Des murmures de surprise, de déception voire même de désapprobation, parcoururent la foule, mais personne n’osa contester la sentence royale.

Depuis ce jour le petit garçon vécut au palais où il reçut l’éducation d’un prince héritier.

Puis il monta sur le trône et régna longtemps.

Au soir de leur vie, la princesse qui était devenue reine lui dévoila enfin le choix de ses parents :

— Avant de mettre les graines en sachets, ma mère les avait cuites à la vapeur. Pour réussir les autres garçons avaient réparé ce qu’ils croyaient être un coup du sort ou une erreur humaine. Ils étaient certainement malins et débrouillards, ils avaient même le sens de l’initiative, ou on les avait trop bien aidés. Mais ils n’avaient pas deviné le problème de mon père : par cette épreuve il voulait trouver un fils honnête, en qui il pourrait mettre toute sa confiance, ni plus ni moins. Ensuite il aurait tout le loisir de le former, pour en faire un prince puis un roi.

Le vieux roi soupira :

— Nos parents étaient bien étranges, j’ai été choisi parce que j’ai bien répondu à la question, alors que je n’avais nulle conscience de l’existence de cette question. C’était donc un coup de dé !

La reine le rassura doucement :

— Ne te tracasse pas vainement, à leurs yeux tu étais le plus digne de tous et jamais ils n’ont eu de doute à ton sujet.


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Les deux grenouilles


Deux grenouilles sont tombées dans un pot de crème. l’une d’elles perd espoir, l’autre ne se laisse pas aller.


La grenouille démoralisée et peureuse se découragea vite.
“A quoi bon lutter, dit-elle. Je vais me fatiguer en vain. Autant en finir tout de suite.
- Mais non, disait l’autre, nage, ne perds pas courage! On ne sait jamais, tâchons de gagner du temps...
- Non, non, disait celle qui cèdait au découragement. Tant pis, j’abandonne... Et puis cette crème est écoeurante...
Et elle se laissa couler et se noya.


L’autre grenouille continuait à se débattre de toutes ses forces. Elle essayait de grimper sur la paroi de la jarre, glissait, puis recommençait sans se lasser. La courageuse petite bête frappait, frappait la crème en détendant ses longues cuisses.
“ je ne veux pas me noyer, se répétait-elle, je ne veux pas me noyer... Allons, encore un peu de courage.”
Mais ses forces diminuaient.
La tête commençait à lui tourner.
“Vais-je vraiment me noyer? Se disait elle. Allons, encore un petit effort, peut être arriverai-je à me sauver tout de même... On n’a jamais vu une grenouille périr dans un pot de crème!”
Et elle agitait, agitait ses pattes, malgré la fatigue qui l’envahissait, l’engourdissait, l’affaiblissait de plus en plus.
La grenouille semblait perdue.


Et quelque chose changea, soudain.
La crème n’était plus ni molle, ni liquide, la crème n’était plus crème, les pattes de la grenouille n’enfonçaient plus, mais pouvaient prendre appui sur une base solide.
“Ouf!, soupira la grenouille à bout de forces.
Et elle regarda autour d’elle:

elle était assise sur du beurre.

 

d'après Natha Caputo (contes des quatres vents)

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Discours du Chef Seattle

Discours prononcé en 1854 par Seattle (v. 1786-1866), chef des tribus Duwamish et Suquamish, devant le gouverneur Isaac Stevens.


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Ce texte n'est pas un conte  mais une réponse du chef Seattle (comme le ville qui porte son nom en son hommage) dont l'attribution pose problème. pour plus de renseignements, allez voir WIKI.

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Comment pouvez-vous acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ?

L'idée nous paraît étrange. Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l'air et le miroitement de l'eau, comment est-ce que vous pouvez les acheter ?

Chaque parcelle de cette terre est sacrée pour mon peuple.

Chaque aiguille de pin luisante, chaque rive sableuse, chaque lambeau de brume dans les bois sombres, chaque clairière et chaque bourdonnement d'insecte sont sacrés dans le souvenir et l'expérience de mon peuple.

La sève qui coule dans les arbres transporte les souvenirs de l'homme rouge.

Les morts des hommes blancs oublient le pays de leur naissance lorsqu'ils vont se promener parmi les étoiles. Nos morts n'oublient jamais cette terre magnifique, car elle est la mère de l'homme rouge. Nous sommes une partie de la terre, et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos soeurs; le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères. Les crêtes rocheuses, les sucs dans les prés, la chaleur du poney, et l'homme, tous appartiennent à la même famille.

Aussi lorsque le Grand chef à Washington envoie dire qu'il veut acheter notre terre, demande-t-il beaucoup de nous. Le Grand chef envoie dire qu'il nous réservera un endroit de façon que nous puissions vivre confortablement entre nous. Il sera notre père et nous serons ses enfants. Nous considérons donc, votre offre d'acheter notre terre. Mais ce ne sera pas facile. Car cette terre nous est sacrée.

Cette eau scintillante qui coule dans les ruisseaux et les rivières n'est pas seulement de l'eau mais le sang de nos ancêtres. Si nous vous vendons de la terre, vous devez vous rappeler qu'elle est sacrée et que chaque reflet spectral dans l'eau claire des lacs parle d'événements et de souvenirs de la vie de mon peuple. Le murmure de l'eau est la voix du père de mon père.

Les rivières sont nos frères, elles étanchent notre soif. Les rivières portent nos canoës, et nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre terre, vous devez désormais vous rappeler, et l'enseigner à vos enfants, que les rivières sont nos frères et les vôtres, et vous devez désormais montrer pour les rivières la tendresse que vous montreriez pour un frère. Nous savons que l'homme blanc ne comprend pas nos mœurs. Une parcelle de terre ressemble pour lui à la suivante, car c'est un étranger qui arrive dans la nuit et prend à la terre ce dont il a besoin. La terre n'est pas son frère, mais son ennemi, et lorsqu'il l'a conquise, il va plus loin. Il abandonne la tombe de ses aïeux, et cela ne le tracasse pas. Il enlève la terre à ses enfants et cela ne le tracasse pas. La tombe de ses aïeux et le patrimoine de ses enfants tombent dans l'oubli. Il traite sa mère, la terre, et son frère, le ciel, comme des choses à acheter, piller, vendre comme les moutons ou les perles brillantes. Son appétit dévorera la terre et ne laissera derrière lui qu'un désert.

Il n'y a pas d'endroit paisible dans les villes de l'homme blanc. Pas d'endroit pour entendre les feuilles se dérouler au printemps, ou le froissement des ailes d'un insecte. Mais peut-être est-ce parce que je suis un sauvage et ne comprends pas. Le vacarme semble seulement insulter les oreilles. Et quel intérêt y a-t-il à vivre si l’homme ne peut entendre le cri solitaire de l’engoulevent ou les palabres des grenouilles autour d'un étang la nuit ? Je suis un homme rouge et ne comprends pas. L'Indien préfère le son doux du vent s'élançant au-dessus de la face d'un étang, et l'odeur du vent lui-même, lavé par la pluie de midi, ou parfumé par le pin pignon.

L'air est précieux à l’homme rouge, car toutes choses partagent le même souffle.

La bête, l'arbre, l'homme. Ils partagent tous le même souffle.

L'homme blanc ne semble pas remarquer l'air qu'il respire. Comme un homme qui met plusieurs jours à expirer, il est insensible à la puanteur. Mais si nous vous vendons notre terre, vous devez vous rappeler que l'air nous est précieux, que l'air partage son esprit avec tout ce qu'il fait vivre. Le vent qui a donné à notre grand-père son premier souffle a aussi reçu son dernier soupir. Et si nous vous vendons notre terre, vous devez la garder à part et la tenir pour sacrée, comme un endroit où même l'homme blanc peut aller goûter le vent adouci par les fleurs des prés. Nous considérerons donc votre offre d'acheter notre terre. Mais si nous décidons de l'accepter, j'y mettrai une condition : l'homme blanc devra traiter les bêtes de cette terre comme ses frères.

Je suis un sauvage et je ne connais pas d'autre façon de vivre.

J'ai vu un millier de bisons pourrissant sur la prairie, abandonnés par l'homme blanc qui les avait abattus d'un train qui passait. Je suis un sauvage et ne comprends pas comment le cheval de fer fumant peut être plus important que le bison que nous ne tuons que pour subsister.

Qu'est-ce que l'homme sans les bêtes ?. Si toutes les bêtes disparaissaient, l'homme mourrait d'une grande solitude de l'esprit. Car ce qui arrive aux bêtes, arrive bientôt à l'homme. Toutes choses se tiennent.

Vous devez apprendre à vos enfants que le sol qu'ils foulent est fait des cendres de nos aïeux. Pour qu'ils respectent la terre, dites à vos enfants qu'elle est enrichie par les vies de notre race. Enseignez à vos enfants ce que nous avons enseigné aux nôtres, que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Si les hommes crachent sur le sol, ils crachent sur eux-mêmes.

Nous savons au moins ceci : la terre n'appartient pas à l'homme ; l'homme appartient à la terre. Cela, nous le savons. Toutes choses se tiennent comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses se tiennent.

Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre.

Ce n'est pas l'homme qui a tissé la trame de la vie : il en est seulement un fil. Tout ce qu'il fait à la trame, il le fait à lui-même.

Même l'homme blanc, dont le dieu se promène et parle avec lui comme deux amis ensemble, ne peut être dispensé de la destinée commune. Après tout, nous sommes peut-être frères. Nous verrons bien. Il y a une chose que nous savons, et que l'homme blanc découvrira peut-être un jour, c'est que notre dieu est le même dieu. Il se peut que vous pensiez maintenant le posséder comme vous voulez posséder notre terre, mais vous ne pouvez pas. Il est le dieu de l'homme, et sa pitié est égale pour l'homme rouge et le blanc. Cette terre lui est précieuse, et nuire à la terre, c'est accabler de mépris son créateur. Les Blancs aussi disparaîtront ; peut-être plus tôt que toutes les autres tribus. Contaminez votre lit, et vous suffoquerez une nuit dans vos propres détritus.

Mais en mourant vous brillerez avec éclat, ardents de la force du dieu qui vous a amenés jusqu'à cette terre et qui pour quelque dessein particulier vous a fait dominer cette terre et l'homme rouge. Cette destinée est un mystère pour nous, car nous ne comprenons pas lorsque les bisons sont tous massacrés, les chevaux sauvages domptés, les coins secrets de la forêt chargés du fumet de beaucoup d'hommes, et la vue des collines en pleines fleurs ternie par des fils qui parlent.

Où est le hallier ? Disparu. Où est l'aigle ? Disparu.

La fin de la vie, le début de la survivance.

Chef Seattle, 1854

(toujours aussi moderne, non?)


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JE NE SAIS PAS CE QUI EST BON ET CE QUI EST MAUVAIS (PETIT CONTE ZEN)

Un fermier reçoit en cadeau pour son fils un cheval blanc. Son voisin vient vers lui et lui dit : « Vous avez beaucoup de chance. Ce n'est pas à moi que quelqu'un offrirait un aussi beau cheval blanc ! » Le fermier répond : « Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose... »

Plus tard, le fils du fermier monte le cheval et celui-ci rue et éjecte son cavalier. Le fils du fermier se brise la jambe.

« Oh ! quelle horreur ! dit le voisin. Vous aviez raison de dire que cela pouvait être une mauvaise chose. Assurément celui qui vous a offert le cheval l'a fait exprès, pour vous nuire. Maintenant votre fils est estropié à vie ! »

Le fermier ne semble pas gêné outre mesure. « Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose », lance-t-il.

Là-dessus la guerre éclate et tous les jeunes sont mobilisés, sauf le fils du fermier avec sa jambe brisée. Le voisin revient alors et dit : « Votre fils sera le seul du village à ne pas partir à la guerre, assurément il a beaucoup de chance. » Le fermier alors répond : « Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose. »

Edmond Wells,
Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu, tome IV.

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Le pêcheur Mexicain.
(anonyme)

Au bord de l'eau dans un petit village côtier mexicain, un bateau rentre au port, ramenant plusieurs thons. L'Américain complimente le pêcheur mexicain sur la qualité de ses poissons et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer :

" Pas très longtemps ", répond le Mexicain.

" Mais alors, pourquoi n'êtes-vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus? " demande l'Américain. Le Mexicain répond que ces quelques poissons suffiront à subvenir aux besoins de sa famille.

L'Américain demande alors : " Mais que faites-vous le reste du temps? "

" Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme. Le soir, je vais au village voir mes amis. Nous buvons du vin et jouons de la guitare. J'ai une vie bien remplie ".

L'Américain l'interrompt : " J'ai un MBA de l'université de Harvard et je peux vous aider. Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau. Avec l'argent que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi de suite jusqu'à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Au lieu de vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec l'usine, et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter votre petit village pour Mexico City, Los Angeles, puis peut-être New York, d'où vous dirigeriez toutes vos affaires. "

Le Mexicain demande alors : " Combien de temps cela prendrait-il? "

" 15 à 20 ans ", répond le banquier américain.

" Et après? "

" Après, c'est là que ça devient intéressant ", répond l'Américain en riant.

" Quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions ".

" Des millions? Mais après? "

" Après, vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée, jouer avec vos petits-enfants, pêcher un peu, faire la sieste avec votre femme et passer vos soirées à boire et à jouer de la guitare avec vos amis. "

Ce court dialogue humoristique entre un simple pêcheur mexicain et un financier américain nous révèle tout le sens de la vie en quelques lignes.  

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"Les enfants étaient seuls."






























"Je suis né aujourd'hui au lever du jour (contes à méditer)" de Jorge Bucay

Leur mère était partie de bon matin et les avait confiés à la garde de Marina, une jeune fille de dix-huit ans qu'elle engageait parfois quelques heures pour les garder. Lorsque le petit ami de la jeune fille appela Marina pour l'inviter à faire une promenade dans sa voiture toute neuve, elle n'hésita pas longtemps. Après tout, les enfants dormaient, comme tous les après-midi, et ils ne se réveilleraient pas avant cinq heures.<o:p></o:p>


Dès qu'elle entendit le klaxon, elle attrapa son sac et décrocha le téléphone. Elle prit la précaution de fermer la porte de la chambre et mit la clé dans sa poche. Elle ne voulait pas prendre le risque que Pancho se réveille et descende l'escalier à sa recherche : il n'avait que six ans, et dans un moment d'inattention, il pourrait tomber et se blesser. De plus, pensa-t-elle, si cela arrivait, comment expliquerait-elle à sa mère que l'enfant ne l'ait pas trouvée ?<o:p></o:p>


Ce fut peut-être un court-circuit dans le téléviseur allumé ou dans une lampe du salon, ou alors une étincelle dans la cheminée ; toujours est-il que lorsque les rideaux commencèrent à brûler, le feu atteignit rapidement l'escalier de bois qui conduisait aux chambres.<o:p></o:p>


La toux du bébé, causée par la fumée qui s'infiltrait sous la porte, le réveilla. Sans réfléchir, Pancho sauta du lit et se débattit avec la poignée pour ouvrir la porte mais il n'y parvint pas. De toute façon, s'il y était arrivé, lui son petit frère de quelques mois auraient été dévorés en quelques minutes par les flammes.<o:p></o:p>


Pancho cria, appelant Marina, mais personne ne répondit à ses appels au secours. Aussi courut-il vers le téléphone qui était dans la chambre (il savait comment composer le numéro de sa mère) mais la ligne était coupée.<o:p></o:p>


Pancho comprit qu'il devait sortir son petit frère de là. Il essaya d'ouvrir la fenêtre qui donnait sur la corniche, mais il était impossible à ses petites mains de dégager le loquet de sécurité et il lui aurait fallu ensuite détacher le grillage que ses parents avaient installé en guise de protection.<o:p></o:p>


Lorsque les pompiers finirent d'éteindre l'incendie, le sujet de conversation de tous était le même :<o:p></o:p>


Comment cet enfant si jeune avait-il pu briser la vitre, puis faire sauter le grillage avec le portemanteau ?<o:p></o:p>


Comment avait-il pu porter le bébé dans un sac à dos ?<o:p></o:p>


Comment avait-il pu marcher sur la corniche avec un tel poids et se laisser glisser le long de l'arbre ?<o:p></o:p>


Comment avait-il pu sauver sa vie et celle de son petit frère ?<o:p></o:p>


Le vieux capitaine des pompiers, homme très sage et respecté, leur donna la réponse :


"Pancho était seul.. Il n'y avait personne pour lui dire qu'il n'y arriverait jamais."


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